9.20.2024

Histoire de mon fils : 3. L'Hôpital

Le médecin qui reçoit Claude trouve normal de l’envoyer en neurologie car il fait une crise de nerfs. Ce médecin est d’ailleurs surpris d’apprendre qu’il est encore dans ce service le lendemain.
Le directeur du service a la réputation d’être plus fou que ses malades.
Il cherche d’abord si mon fils n’a pas essayé de se suicider à l’oxyde de carbone et avait l’air heureux de m’annoncer qu’on n’avait pas trouvé de drogue dans son sang.
Il a enfermé à clef mon fils dans une chambre  avec des pavés transparents en guise de fenêtre. Il était attaché sur son lit et nous le détachions malgré l’interdiction. Une infirmière s’est plainte de passer 20mn à le nourrir. L'heure des visites ne correspondait pas aux horaires des repas ; nous ne pouvions donc pas aider à le nourrir. Nous passions notre temps à le bourrer de gâteaux secs et malgré cela il était devenu d’un maigreur effrayante.
Le docteur fou m’a questionnée sur ses occupations. Lorsque je lui ai parlé d’astronomie... il a rétorqué : "Vous croyez que c’est normal ça ?"
J’ai entendu dire qu’on aurait du lui faire une transfusion sanguine totale au lieu de le laisser avec de l’oxyde de carbone qui a inondé son cerveau pendant plusieurs jours.

9.19.2024

Histoire de mon fils – 2. Les journalistes

Avant de continuer, voici ce qui est paru le lendemain dans le journal :


Je me demande où ils ont pu avoir ces informations. Personne n’est entré dans la salle-de-bain pour constater les aérations.
Il aurait été stupide de ma part de fermer le compteur avant d’enfoncer la porte. Ils parlent d’un malaise et les médecins n’ont appris que plus tard que je l’avais réanimé, ce qui aurait pu changer leur comportement.
Et où ont-ils trouvé ces horaires ? Il faudrait être idiot pour trouver normal de rester 40 mn sous la douche. Je n’ai pas regardé l’heure Comme je le dirai par la suite, c’est la seule preuve qui me rest.

9.17.2024

Histoire de mon fils : 1. Son accident

Je publie cette série d’articles pour que cette histoire ne soit pas oubliée.
De 1962 à 1972 nous habitions dans une maison type 5. La salle-d’eau était spacieuse au point que la fenêtre était la même que pour les autres pièces. Il y avait un grand placard, un lavabo, un emplacement pour lave-linge et un bac à laver qu’on enjambait pour prendre des douches. L’eau chaude était fournie par un chauffe-eau à gaz, bien entretenu et qui n’avait causé aucun problème. Deux bouches d’aération, l’une sous la fenêtre et l’autre au-dessus du bac faisaient 20 cm de côté et fermaient par des volets métalliques qu’on fermait l’hiver. Elles ont fini par rouiller et on ne pouvait ni les fermer, ni les ouvrir complètement et l’été on ouvrait la fenêtre.
Un jour on nous annonça un changement de gaz. Nous devions donc adaptés nos appareils. On nous avait donc fourni des conseils que j’avais suivi à la lettre ainsi qu’un calendrier des travaux sur une semaine. J’étais contente qu’ils passent deux jours plus tôt sans imaginer qu’ils puissent bâcler le travail. De plus l’appareil chauffait bien.
Fin juin, mon fils ferma la fenêtre pour prendre sa douche à cause d’un courant d’air. J’ai trouvé que cela durait un peu trop longtemps et comme il ne répondait pas, nous avons enfoncé la porte. J’ai trouvé mon fils effondré dans le bac. Il ne respirait plus. J’ai coupé l’eau. Nous l’avons sorti du bac et l’avons traîné dans le couloir pendant que le plus jeune s’est précipité à l’épicerie du coin pour téléphoner. Croyant mon fils mort et ne risquant plus rien, j’ai décidé de lui souffler dans la bouche de toutes mes forces. Miracle, sa poitrine se souleva et il respirait de nouveau quand arriva l’ambulance. Celle-ci resta longtemps devant la porte provoquant un rassemblement de curieux, puis partit à l’hôpital.

9.10.2024

L'Atome

On vient de mettre en route la centrale de Flamanville. Le système de sécurité s’est déclenché provoquant son arrêt immédiat, de quoi s’inquiéter pour l’avenir.
Ma fille a été agressée verbalement par quelqu’un prétendant que l’atome était une énergie propre. Il n’a pas comme moi visité la centrale de Nogent ni la déchetterie de Soulaine lors de leur construction. Le guide a d’abord prétendu que le barrage de Dienville n’était pas construit pour refroidir la centrale mais seulement pour régulariser le cours de la Seine. Puis il a parlé de la durée de vie de la centrale nous décrivant avec force détails son démantèlement... qui aurait dû être fait depuis de nombreuses années.
Par précaution, on a distribué des pastilles d’iode aux habitants qui les ont perdues.
Nous sommes allés sous les refroidisseurs. Les courants d’air provoquent un froid glacial mais qui ne suffit pas étant donné la vapeur envoyée dans l’atmosphère.
On n’a jamais essayé d’utiliser cette énergie perdue. Les trains roulaient bien grâce à la vapeur...
Aucune promesse n’a été tenue et nous en utilisons de vielles qui sont continuellement en panne et rafistolées au point qu’à Nogent la sécurité se déclenche continuellement. Il faut bien satisfaire les actionnaires.
Nous sommes les champions du monde derrière les USA (proportionnellement au nombre d’habitants) pour le nombre de centrales.
La déchetterie a été faite pour entreposer les déchet à courte durée de vie comme des blouses de laboratoire. Ils ne représentent un danger que pendant 300 ans. Ils arrivent dans des tonneaux en métal et lorsqu’on ne pourra plus en mettre ils seront recouvert d’une chape en béton. J’ignore si le béton ne finira pas par devenir poreux quand on voit l’état des blockhaus. Mais c’est la seule solution trouvée utilisée à Tchernobyl. Les déchets importants dont personne ne veut et qui durent plusieurs millions d’années sont enterrés à 500m de profondeur.
Comment être sur qu’à cause de la dérive des continents, il n’y aura pas de tremblements de terre ou d’éruption volcanique ? De toute façon, l’humanité se sera autodétruite.
Alors pourquoi dire que l’atome est une énergie propre et qu’on nous force à consommer davantage de courant avec, par exemple, les voitures électriques. On nous dissuade d’être autonomes et l’EDF ayant pris le monopole, le petites turbines au fil de l’eau ont été détruites.

Histoire de mon fils : 3. L'Hôpital

Le médecin qui reçoit Claude trouve normal de l’envoyer en neurologie car il fait une crise de nerfs. Ce médecin est d’ailleurs surpris d’ap...